Février va passer
stubborn tiny lights vs clustering darkness forever ok ?
Je prend ce blog pour un tumblr : j’y raconte ce que je veux, de manière totalement random, sans aucune cohérence. J’aurais peut-être pu créer un Tumblr finalement ? Mais j’aime l’idée d’avoir un blog à moi, au cas ou j’aurais un jour quelque chose à raconter, quand je serais plein de thunes et que je ferais du trek en Islande, ou que je serais en tournée en Espagne dans mon groupe de folk qui vend 300 albums. On a bien le droit de fantasmer.
J’ai pris à revers tout et tout le monde : j’ai pris mes bonnes résolutions en Septembre, et je m’y tiens. Me remettre au sport, check, c’est devenu une habitude là ou j’en suis. Me remettre à écouter davantage de musique, check, j’arrive même à suivre le rythme des sorties qui m’intéressent. Regarder davantage de films, check, je vais même à nouveau au cinéma. Être moins casanier, check, il y a quelques semaines je suis même allé faire un tour dans un village fantôme en Île-De-France. Pendant ce temps, la seule bonne résolution que j’ai pris en janvier, c’était de trouver un autre taff, et pour l’instant je me suis contenté de refaire mon CV (passé trois heures dessus pour un truc désespérément vide).
Je retrouve même cette sensation si plaisante, qu’un ami avait évoqué en étant incapable de décrire : celle d’être fatigué. Mais pas la fatigue que je connaissais quand j’étais dans mon “ancien” job à changer de musée tous les jours. Pas la fatigue qui cloue au lit, qui casse l’esprit et le dos et qui donne envie de passer sa journée seul dans son lit. La fatigue qu’on ressent après avoir fait quelque chose. La fatigue des soirs de voyage. La fatigue qui pousse à rester chez soi sans s’ennuyer pour autant, pour se laisser le temps de sentir le temps. La fatigue qui laisse un sentiment d’accomplissement.
Maintenant je me rend compte qu’être casanier me déprime. Il faut que je blinde mes journées, que j’aille au musée, que je fasse des trucs. Peut-être pour combler une solitude, j’avais surchargé mon mois de décembre et j’ai été bien plus flemmard en janvier. J’ose espérer que je serais plus dynamique en février. Je sais que je le serais. C’est un mois court, il sera plus dense. Il y aura les manifestations contre la réforme des retraites et plus largement contre un autre monde que je déteste. Il y aura aussi plusieurs concerts que j’attends impatiemment.
Finalement, revivre depuis un peu moins de six mois m’a fait réaliser que, précisément, j’aimais la vie. Et pour citer Pierre Michon, même si Dieu est un chien, et que quand on est infime, on ne grandit qu’en marchant sur plus infime, cette vie vaut la peine d’être vécue.