Leave 2020 Free

On va pas se mentir, à chaque fois que je pense m’y remettre, le blog est mort pour un mois. Espérons que cette fois-ci, ce soit la bonne. Malgré tout, et avec moins de motivations que les autres années, voilà les livres, séries, films, jeux vidéo, albums qui ont rythmé mon année 2020. Joyeuse nouvelle décennie après un millésime qui sonne comme une fin du monde.

Meilleure Livre : Guillaume Mazeau, Histoire

Avec une plume claire et érudite, Guillaume Mazeau éclaire sur le rôle de l’histoire dans l’espace public, dans la société. Il décrit son rôle émancipateur et refuse les compromis naïfs. Un livre important sur la compréhension de ce qu’est l’histoire et de ce qu’elle peut, à savoir, éclairer le monde social. C’est peu, et c’est déjà beaucoup.

Meilleur Film : Emmanuel Mouret, Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait

Des histoires d’amour et de désamour, qui se croisent, s’enchaînent. Il y a dans ce film un goût de mythe, un classicisme incroyablement élégant. Une absence bienvenue de jugement moral. Un film aimable.

Meilleure Série : Derek Cianfrance, I Know This Much Is True

I Know This Much Is True est une série éprouvante, un récit terrible et complexe s’étalant sur des dizaines d’années. C’est un des trucs les plus tristes que j’ai vu sur un écran cette année. Mais c’est aussi une des plus belles séries que j’ai vu de ma vie. Mark Ruffalo, qui y joue deux jumeaux, y est absolument impérial.

Meilleur Jeu Vidéo : InXile Entertainment, Wasteland III

Après tout, 2020, c’est l’année du Lockdown, donc pourquoi pas un jeu vidéo ? Le studio de Brian Fargo offre un de ses jeux les plus aboutis, les quelques soucis techniques du jeu ayant été réglés après quelques mises à jour. Wasteland 3 est drôle, beau, jouissif, rythmé malgré son système de combat ultra classique. Un plaisir total.

Meilleur Album : Daniel Blumberg – On&On

Deux ans après Minus, un des plus beaux albums de ce début de XXième siècle, Daniel Blumberg est revenu avec un nouvel album. Toujours aussi difficile et terrible, On&On pousse jusqu’au bout sa méthode :  la succession de textes répétés comme des mantras (la chanson-titre est interprétée 4 fois), les compositions chaotiques, la sensibilité embrumée, tout est là, avec la même force, avec toujours autant d’intelligence. Avec cet album immense, Daniel Blumberg confirme qu’il est un des plus grands auteurs-compositeurs de notre temps.